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L’hypnose peut se définir comme un “état de conscience modifiée”, un état intermédiaire entre le sommeil et l’éveil qu’obtient le praticien hypnothérapeute par diverses techniques afin de l’utiliser à des fins thérapeutiques.

Il est essentiel de faire la différence avec ce que l’on a souvent pensé de l’hypnose (représentations véhiculées par le cinéma et la télévision), à savoir une sorte d’état second complètement dirigé par l’hypnotiseur et permettant d’obtenir des informations et des comportements à l’insu de la personne “hypnotisée”.

L’hypnose moderne, méthode thérapeutique et non plus spectacle de foire, doit beaucoup à Milton H. Erickson, psychiatre américain dont l’immense travail a servi de base aux applications pratiques actuelles ; c’est pourquoi l’on parle de l’hypnose “ericksonienne” pour nommer l’hypnose médicale enseignée dans divers pays du monde.

L’une des affirmations majeures de cette science-art est que l’individu possède en lui toutes les ressources dont il a besoin et qu’il s’agit de lui en “réapprendre” l’usage. 

Il s’agit donc de “libérer” la dynamique, de faire retrouver les capacités à s’adapter à son environnement. Pour cela, le praticien utilise des méthodes indirectes, à travers des conversations avec le patient (hypnose conversationnelle), ou des méthodes directes, le plus souvent sur un fauteuil, en plaçant celui-ci dans un état de conscience différent de l’état habituel au quotidien. Tout ceci passant par l’accord du patient, volontaire et conscient !

Avant toute hypnothérapie, je pratique des entretiens préalables, sur une ou plusieurs séances, ce qui me permet d’indiquer ou non cette thérapie, et de préciser les objectifs thérapeutiques et les priorités du patient. Chaque personne a des références et des “symboliques” propres auxquelles j’aurais toujours recours au cours du traitement. Puis les séances d’hypnose démarrent. Leur durée, leur profondeur et leur fréquence varient selon les cas et les pathologies traitées. 

Les indications de l’hypnose, lorsqu’elle est pratiquée avec finesse et bonne connaissance du patient (c’est pourquoi elle est à la fois art et science), sont très larges. 
Je l’ai en particulier utilisée, avec d’excellents résultats, pour accompagner des couples infertiles lors des protocoles de fécondation in vitro : les follicules sont plus nombreux, leur maturation est meilleure, la qualité du sperme est également améliorée.  
L’hypnose est aussi très utile dans les cas d’anxiété, de dépression, de manque de confiance en soi, de syndrome de stress post-traumatique, de troubles sexuels et de troubles de sommeil. Mais je trouve cet outil particulièrement précieux dans les maladies psycho-somatiques et pour aider les malades souffrant de problèmes chroniques : les améliorations cliniques sont notables et la réponse aux traitements est bien meilleure.

Enfin, l’hypnose fait partie des méthodes de référence contre toutes les addictions, notamment la toxicomanie où elle a fait ses preuves pour faciliter le sevrage tabagique.  Elle a également été expérimentée avec succès contre les douleurs chroniques et dans la préparation aux interventions chirurgicales, en se substituant à l'anesthésie générale.

 

Le Dr Siham Benchekroun a été formée directement par le Dr Patrick Bellet, auteur, directeur de la revue internationale Hypnose et Thérapies brèves, Président fondateur de la Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves. Elle a bénéficié de l’enseignement  pratique de l’Institut Milton Erickson d’Avignon (France)